Vous vous entendez souvent penser : “J’ai encore été trop gentille…”

Vous vous adaptez, vous évitez la tension, vous dites oui parce que c’est “plus simple”… mais ensuite, vous vous sentez frustrée, en colère, et surtout déçue de vous-même. Si vous vous reconnaissez dans ce fonctionnement, cet épisode va vous aider à comprendre ce qui se joue réellement — bien au-delà d’un trait de personnalité.

Ce qui se cache derrière “être trop gentille”

Beaucoup de femmes interprètent leur suradaptation comme un manque de caractère, un défaut d’assertivité, une faiblesse. En réalité, ce n’est pas de la gentillesse au sens noble. C’est ce que j’appelle une gentillesse utilitaire : une stratégie pour maintenir l’harmonie et éviter un danger perçu : jugement, déception, colère, reproche.

Le people pleasing : une réponse de survie

Le people pleasing n’est pas un choix conscient. Il appartient au registre des réactions de survie :

  • se battre (fight)
  • fuir (flight)
  • se figer (freeze)
  • apaiser (fawn), plus méconnu

Quand vous jouez la carte de la gentillesse à outrance, c’est souvent votre système nerveux qui tente d’éviter une tension ressentie comme une menace.

Comment ce réflexe s’est construit

Cette stratégie peut s’être ancrée :

  • dans une enfance où les conflits étaient rares ou, au contraire, explosifs
  • dans des relations amicales ou amoureuses où l’harmonie dépendait de votre souplesse
  • dans des environnements où il valait mieux “ne pas faire d’histoires”

Elle a longtemps été utile. Elle ne l’est plus quand elle vous éloigne de vous-même.

Les effets à court terme… et ceux à long terme

À court terme : l’autre est satisfait, la relation reste calme, et vous respirez.

À long terme : vous dites oui en pensant non, vous accumulez de la colère, et vos relations se déséquilibrent jusqu’au jour où vous n’en pouvez plus.

Une approche en trois étapes pour arrêter d’être trop gentille

1. Observer avec honnêteté

Identifier : de quoi vouliez-vous vous protéger ? Qu’auriez-vous dit si vous n’aviez pas eu peur ?

2. Renverser la lecture du danger

Voir en quoi vous suradapter vous met en danger (émotionnellement, relationnellement), et en quoi dire votre vérité peut être protecteur.

3. Vous exercer progressivement

Commencer par des situations à faible enjeu, être 5 % moins “trop gentille”, tolérer la légère tension, et ainsi vous prouver que vous pouvez être vraie ET en sécurité.

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